Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors

Le routage Dynamique

Article de blog | Finger In The Net

Chapitre 1

Introduction

Le routage dynamique se distingue par sa capacité à ajuster automatiquement les tables de routage en fonction des changements dans la topologie réseau. Quatre fonctions principales définissent ce mécanisme :

  1. Acquisition d’informations : Un routeur collecte des informations de routage en provenance de ses voisins.
  2. Partage d’informations : Un routeur diffuse ses propres informations de routage à ses voisins.
  3. Sélection de la meilleure route : Si un routeur découvre plusieurs itinéraires vers une même destination, il sélectionne le meilleur en fonction du protocole de routage employé (que ce soit RIP, OSPF, etc.).
  4. Adaptabilité : Le routeur détecte et réagit aux changements dans la topologie, tels que les coupures de lien ou les variations de débit.

Caractéristiques du Routage Dynamique : Contrairement au routage statique, où les routes doivent être définies manuellement, dans le routage dynamique, la table de routage est construite de manière dynamique. Non seulement le routeur reçoit des informations sur les réseaux des routeurs voisins, mais il partage également ses propres informations sur les réseaux qu’il connaît avec eux.

Protocoles courants de routage dynamique :

  • RIP (Routing Information Protocol)
  • EIGRP (Enhanced Interior Gateway Routing Protocol)
  • OSPF (Open Shortest Path First)
  • BGP (Border Gateway Protocol)

Chacun de ces protocoles possède des caractéristiques et des mécanismes distincts. Pour mieux comprendre ces différences, référez-vous au tableau comparatif ci-après :

Vous retrouverez plus bas la définition des termes IGP, EGP, ClassFul, Classless, Distance Vector et Link State.

Le routage dynamique en vidéo

Chapitre 2

Définition des termes

IGP vs EGP

Il existe deux catégories principales de protocoles de routage dynamique :

  1. IGP (Interior Gateway Protocols) : Ces protocoles sont conçus pour être utilisés à l’intérieur d’un système autonome unique (AS, pour Autonomous System). Autrement dit, ils sont utilisés au sein d’une organisation ou d’une entreprise où tous les équipements actifs sont généralement sous une seule administration. Les principaux protocoles IGP comprennent :

    • RIP (Routing Information Protocol)
    • OSPF (Open Shortest Path First)
    • IS-IS (Intermediate System to Intermediate System)
    • IGRP (Interior Gateway Routing Protocol) : Spécifique à Cisco.
    • EIGRP (Enhanced Interior Gateway Routing Protocol) : Également spécifique à Cisco.
  2. EGP (Exterior Gateway Protocols) : Ces protocoles sont utilisés pour établir des connexions de routage entre différents systèmes autonomes. Ils jouent un rôle crucial dans la connexion de plusieurs IGP et dans la coordination de la circulation Internet à grande échelle. Parmi eux, les principaux sont :

    • EGP (Exterior Gateway Protocol) : C’était le protocole original, mais il est largement obsolète aujourd’hui.
    • BGP (Border Gateway Protocol) : C’est le principal protocole EGP utilisé sur l’Internet moderne.

Différences clés entre IGP et EGP :

  • Interior Gateway Protocol (IGP) : Ce protocole de routage est conçu pour opérer à l’intérieur d’un AS unique. Dans ce contexte, on suppose que l’administrateur a un contrôle total sur tous les équipements actifs.

  • Exterior Gateway Protocol (EGP) : Comme son nom l’indique, il s’agit d’un protocole de routage externe. Son objectif principal est de fournir une interconnexion entre différents IGP, agissant comme un pont entre différents systèmes autonomes.

CLASSFUL VS CLASSLESS

La principale distinction entre le routage “classful” et “classless” réside dans la manière dont les masques de sous-réseau sont utilisés et interprétés.

  1. Classful:

    • Les adresses IP sont regroupées en classes (A, B ou C) basées sur leurs premiers bits.
    • La taille du masque de sous-réseau est prédéfinie pour chaque classe :
      • Classe A : 255.0.0.0
      • Classe B : 255.255.0.0
      • Classe C : 255.255.255.0
    • Les routeurs qui utilisent un routage classful n’annoncent pas le masque de sous-réseau lorsqu’ils mettent à jour d’autres routeurs. Par conséquent, tous les routeurs doivent connaître les masques de sous-réseau standard pour chaque classe d’adresse.
  2. Classless:

    • Permet une plus grande flexibilité en autorisant n’importe quel masque de sous-réseau, ce qui permet de diviser les réseaux de manière plus granulaire.
    • Les informations sur le masque de sous-réseau sont annoncées avec l’adresse IP, ce qui permet des subdivisions et agrégations plus efficaces, optimisant ainsi l’utilisation de l’espace d’adressage IP.

En raison de sa flexibilité et de sa capacité à utiliser plus efficacement l’espace d’adressage IP, le routage classless est devenu la norme, tandis que le routage classful est généralement considéré comme obsolète.

DISTANCE VECTOR (DV)

DVRP (Distance Vector Routing Protocols) : Ces protocoles basent la construction de leurs tables de routage sur la notion de “distance” jusqu’à la destination. Dans le contexte du DVRP, la “distance” est généralement mesurée en nombre de sauts (hops) entre le routeur source et le routeur de destination.

À titre illustratif, considérez un réseau où plusieurs chemins mènent à une destination spécifique. Si l’un des chemins présente une bande passante de 1 Mb/s et est le plus court en termes de nombre de sauts, alors les protocoles de routage basés sur le DVRP prioriseront ce chemin, malgré sa possible faible bande passante, car ils se concentrent principalement sur le nombre minimal de sauts.

LINK STATE (LS)

LSRP (Link State Routing Protocols) : Ces protocoles basent la mise à jour de leurs tables de routage sur l’état des liens vers leurs voisins. Ils évaluent l’ensemble du réseau en tenant compte de l’état de chaque lien plutôt que simplement sur la distance jusqu’à la destination.

À titre d’exemple, si dans un réseau plusieurs chemins conduisent à une même destination et que l’un d’entre eux offre une bande passante de 100 Mb/s, les protocoles de routage basés sur le LSRP tendront à privilégier ce chemin, car ils prennent en compte des métriques telles que la bande passante, rendant le chemin à 100 Mb/s le plus attractif en termes de performances.

Noël NICOLAS

Co-auteur de l'article

Expert Réseau
15 ans d’expérience
CCNP Routing and Switching
Fondateur du site FingerInTheNet

Eric JOUFFRILLON

Co-auteur de l'article

Expert SATCOM
Technicien Réseau
17 ans d’éxpérience déploiement réseau SATCOM
Spécialisé LFN (Long Fat Network).Diffusion vidéo et QOS.

CURSUS DE FORMATION

Administrateur Réseau